Une histoire d’amour - Moove
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A LOVE STORY

Une histoire d’amour

Notre histoire d’amour a commencé il y a plus de 20 ans à Bromont, dans les Cantons de l’Est du Canada. Nous avons grandi ensemble dans ce beau village de vacances. Nous avons étudié dans les mêmes écoles primaires et secondaires. Chaque jour, nous prenions le même bus pour faire le trajet entre l’école et la maison. Nos maisons n’étaient qu’à cinq minutes l’une de l’autre. Et en plus de cela, j’étais un bon ami de Maxime, le frère de Caro, ce qui me permettait d’aller chez ses parents plusieurs fois par semaine pour faire des activités sportives.

Caroline avait un an de moins que moi, mais ça ne l’a pas empêchée de tomber amoureuse de moi au secondaire. Et j’étais trop stupide pour le réaliser. Pourtant, nous formions une très bonne paire de doubles mixtes en badminton. Nous étions tous les deux de grands sportifs, et faisions également partie des équipes de basketball et de badminton de l’école.

Après le secondaire, j’ai quitté les Cantons de l’Est pour aller étudier à Montréal. Presque toutes les fins de semaine, je retournais à Bromont pour voir mes amis, dont Caroline.

La grande demande

Un jour de juin, Caroline m’a demandé, assez timidement, si je voulais l’accompagner à son bal de finissants. Sans hésiter, j’ai dit oui. Je vous épargne quelques détails, mais après cette soirée, nous avons commencé à nous voir plus régulièrement. Nous faisions souvent de la randonnée et du vélo dans les montagnes de Bromont.

Caroline Desourdy and Philippe Bedard Wedding

Caroline Desourdy and Philippe Bedard

À mon retour en mai, nous avons recommencé à nous fréquenter régulièrement. En juin, les premiers symptômes de ma maladie sont apparus. J’ai été paralysée en novembre. Après mon diagnostic, j’ai eu beaucoup de complications. Les cinq années qui ont suivi ont été très difficiles. J’ai frôlé la mort à plusieurs reprises et j’ai passé plus de 700 jours à l’hôpital. Pendant toutes ces années, Caroline a toujours été là pour me soutenir. Cette période a été très douloureuse pour nous deux.

C’était une époque où je réfléchissais constamment à mon avenir. Que ferais-je de cette nouvelle vie dont je venais d’hériter? Alors que le noir s’estompait, j’avais toujours devant moi les yeux pétillants de Caroline qui me rassuraient. Malgré tout ce qui m’était arrivé et toutes ces années d’attente, elle était toujours follement amoureuse de moi.

 

Nos vies entremêlées

Le 31 décembre, à Bromont, alors que nous fêtions l’arrivée de la nouvelle année avec mes amis, je l’ai embrassée et lui ai dit que je voulais faire ma vie avec elle. À partir de ce moment-là, nous n’avons jamais abandonné. Au contraire, notre amour a grandi chaque année. Nous avons vraiment une très bonne relation.

Nous avons déménagé à Montréal en 2008. Peu de temps après, j’ai découvert le tennis en fauteuil roulant. En fait, c’est Caroline qui m’a dit tout simplement que je devais demander au club local si le tennis en fauteuil roulant existait. C’est ainsi que j’ai commencé ma carrière de tennis, et depuis, j’ai participé à deux Jeux paralympiques et à plusieurs autres compétitions internationales. Je suis dix fois champion canadien dans la discipline du simple et du double.

 

Philippe joue au tennis en fauteuil roulant

Caroline et moi nous sommes mariés à Bromont en juillet dernier avec nos amis et nos familles. Nous avons célébré notre amour devant tous ceux qui nous sont chers. Ce fut une journée absolument extraordinaire dont nous nous souviendrons toute notre vie.

Je t’aime, Caro.

 


À propos de l’auteur

Philippe Bedard

Philippe Bédard

Né à Bromont, au Québec, en 1981, Philippe Bédard a été actif dans le sport dès son enfance et s’est fait un nom en ski alpin et en golf, où il a joué en compétition pendant 12 ans. Il rêvait de devenir professionnel et a concentré ses efforts dans cette direction.

Le 15 novembre 2002, il a été confronté au plus grand défi de sa vie lorsqu’on lui a diagnostiqué un lupus érythémateux, une maladie auto-immune de la moelle osseuse. Cette inflammation de la moelle épinière a rendu Philippe paraplégique. En raison de nombreuses complications, il a dû passer 700 jours à l’hôpital pendant les cinq premières années de sa maladie.

En 2009, il a joué au tennis en fauteuil roulant pour la première fois. Arrivé une heure avant le début de son cours, il regarde un match entre Séverine Tamborero, l’entraîneur de l’équipe nationale canadienne en fauteuil roulant, et Yann Mathieu, le champion canadien de tennis en fauteuil roulant, tout juste revenu des Jeux paralympiques de Pékin. A la sortie du court de tennis, Philippe a rencontré Yann et c’est là qu’une lumière s’est allumée dans sa tête : la lumière lui a montré quel était son rêve. Un rêve qui l’aiderait à retrouver la santé et la joie d’être en vie.

 

Philippe a un Quickie Grand Slam (fauteuil de tennis)

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